Deuxième jour de pilonnage par le régime syrien des positions jihadistes

(Belga) L’armée de l’air syrienne a bombardé lundi pour le 2e jour consécutif des positions des jihadistes de l’Etat islamique (EI) dans leurs fiefs à Raqa et Alep dans le nord de la Syrie, pays ravagé par plus de trois ans de guerre, a indiqué une ONG.

La veille, 31 jihadistes et huit civils ont été tués dans 43 raids, les frappes les plus intenses du régime contre ce groupe ultra-radical qui sème la terreur en Syrie, mais aussi en Irak où il contrôle plusieurs régions. Les jihadistes de l’EI combattent en Syrie aussi bien le régime de Bachar al-Assad que les rebelles qui veulent la chute de ce dernier. Dans la province de Raqa, les avions de combat ont mené dans la journée 16 raids près de l’aéroport militaire de Tabqa toujours aux mains du régime, et sur d’autres positions jihadistes dans la ville de Raqa, où l’eau a été coupée après une frappe sur la principale station de pompage, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) en faisant état de trois civils tués. Dans la province d’Alep, où les jihadistes ont avancé rapidement en chassant les rebelles de plusieurs villages, l’armée de l’air a frappé plusieurs localités aux mains de l’EI, tuant huit civils à Menbej. Le régime a intensifié ses frappes contre l’EI après des attaques sanglantes menées en juillet par les jihadistes contre des positions de l’armée dans la province de Raqa, tuant plus de 120 soldats, selon l’OSDH. Si dans ses bombardements des zones rebelles, l’armée de l’air largue des barils d’explosifs de ses hélicoptères, touchant sans distinction les civils, elle utilise dans ses raids contre l’EI des chasseurs bombardiers tirant des missiles beaucoup plus précis. En Irak voisin, les Etats-Unis mènent depuis le 8 août des frappes aériennes pour aider les combattants kurdes et les forces irakiennes à stopper l’avancée de l’EI dans le nord. Sur un autre front, à Qadam, un quartier du sud de Damas, régime et rebelles se sont mis d’accord pour cesser les hostilités après plus d’un an de combats, dans la lignée de précédentes trêves conclues dans des localités entourant la capitale. Depuis le début en mars 2011 du conflit en Syrie déclenché par un mouvement de contestation durement réprimé par le régime, plus de 170.000 personnes ont été tuées et plus de neuf millions ont dû fuir leurs foyers. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire