Deux ans de prison avec sursis pour l’ex-conseiller communal Benoît Delbèque

(Belga) Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné mercredi l’ex-conseiller communal socialiste, Benoît Delbèque, à deux ans de prison avec sursis et une amende de 27.500 euros, avec sursis pour la moitié. Il était poursuivi pour faux, détournements et abus de biens sociaux au détriment de trois asbl à vocation sociale dont il avait la charge et dont il s’est servi, selon le tribunal, à des fins électorales.

Plusieurs travailleurs avaient notamment presté pour la campagne de Benoît Delbèque pendant leurs heures de travail. Certains de ces employés ont parlé de « chantage à l’emploi » exercé par le prévenu. En ce qui concerne les abus de biens sociaux, Benoît Delbèque remplissait notamment des « attestations sur l’honneur » pour justifier des frais indécents. La consommation de timbres dans ces asbl était à ce propos hors proportions. Un pic a d’ailleurs été constaté à l’approche des élections communales de 2006, au point que le tribunal évoque un « carrousel de timbres ». M. Delbèque réclamait également des frais de déplacement auprès des asbl alors que l’une d’entre elles lui mettait un 4X4 RAV 4 à disposition. Ce véhicule, qui était censé être disponible pour les stagiaires, était utilisé exclusivement par l’intéressé. Le tribunal relève en outre de nombreux voyages à l’étranger, dans des hôtels de luxe et restaurants gastronomiques, sans rapport avec les objets sociaux des associations. La juge a estimé que ces abus de biens sociaux ont été significativement préjudiciables aux asbl puisque Benoît Delbèque investissait pour son image personnelle alors que ses associations devaient de l’argent à l’ONSS, la TVA, au Forem, aux fournisseurs et au fisc. Des retards de paiement de salaires étaient également courants. Le tribunal ajoute que l’ex-conseiller communal, qui était censé donner des cours de promotion sociale à des stagiaires, n’était jamais présent, se contentant de présenter une émission de télévision sur Télésambre. Outre la condamnation pénale, le tribunal a accordé des dizaines de milliers d’euros aux parties civiles, dont faisaient partie les trois asbl lésées. (Belga)

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