Des scientifiques déchiffrent le code génétique de la mouche tsé-tsé

(Belga) Une équipe de plus de 140 scientifiques est parvenue à déchiffrer le code génétique de la mouche tsé-tsé après dix ans de recherche, ce qui ouvre de nouvelles opportunités dans la lutte contre la « maladie du sommeil » et sa version animale, la « nagana », a annoncé jeudi l’Institut de médecine tropicale (IMT) d’Anvers dans un communiqué.

Les mouches tsé-tsé se nourrissent exclusivement de sang et transmettent le trypanosome, parasite responsable des trypanosomiases, explique l’IMT. Ce pathogène étant capable d’échapper au système immunitaire des mammifères, il y a peu d’espoir quant au développement d’un vaccin. Ces pathologies sont donc combattues par des stratégies de contrôle du vecteur du parasite comme la mouche tsé-tsé. Les scientifiques se sont principalement penchés sur la partie codante du génome de l’insecte, soit la partie responsable de son fonctionnement biologique. Après 10 années de recherche qui auront coûté 10 millions d’euros et 366 millions de lettres de code, ils ont réussi à déchiffrer le code génétique de la mouche tsé-tsé. Les recherches sur la biologie fondamentale de l’insecte, ainsi que son interaction avec le pathogène et l’hôte (humain comme animal) vont s’accélérer. « Nous sommes maintenant en possession de toutes les pièces uniques d’un puzzle biologique complexe que nous serons en mesure de compléter petit à petit », commente le Professeur Van Den Abbeele de l’IMT. Les cas déclarés de maladie du sommeil ont fortement diminué ces dernières années, tombant pour la première fois en-dessous de 10.000 en 2009. Les trypanosomiases africaines sont cependant bien plus répandues chez le bétail, où près de 3 millions d’animaux décèdent chaque année. (Belga)

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