Des preuves que Sadia est tombée dans un guet-apens

(Belga) Un des experts a évoqué deux mondes à l’audience du procès Sadia devant la cour d’assises de Namur lundi après-midi: celui de la famille Sheikh « où rien n’est dit », et celui des témoins et des amis de Sadia, « qui parlent d’un véritable guet-apens ». Lorsque les policiers sont arrivés au domicile familial de Lodelinsart le 22 octobre 2007, ils pensaient avoir à faire à une dispute familiale qui avait mal tourné. Or, ils se sont vite rendus compte qu’il s’agissait peut-être d’un complot familial.

L’expert désigné par le parquet dit avoir été interpellé par trois éléments découverts lors d’écoutes téléphoniques. Premièrement, les membres de la famille Sheikh préparaient systématiquement leurs auditions. Dès qu’ils étaient interrogés par la police, ils se concertaient. Deuxièmement, la famille a eu des contacts avec Mudusar (alors qu’elle disait ignorer que c’était lui l’auteur des coups de feu et où il se trouvait après les faits). Troisièmement, lors d’une conversation téléphonique avec un agent immobilier, il est apparu que le père prévoyait de rentrer au Pakistan (fin 2007). C’est ce qui a précipité son interpellation car la police craignait sa fuite. Autre fait interpellant: Sadia, 20 ans, avait écrit un testament quelques jours avant le drame ainsi qu’une liste de numéros à contacter « si elle était emmenée de force par sa famille au Pakistan ». Les parents de Sadia soutiennent qu’ils ignoraient que Mudusar était l’auteur des tirs et contestent le complot familial. Pourtant, dans une lettre du 10 octobre 2007 lue à l’audience, Mudusar revendiquait l’acte qu’il s’apprêtait à commettre. (MUA)

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