Des maisons de repos publiques menacées de fermeture

(Belga) Des maisons de repos publiques sont menacées de fermeture en Région wallonne car l’administration bloque les permis de travail des infirmières non-européennes que les CPAS veulent engager, révèle vendredi le quotidien La Libre Belgique.

La Fédération des CPAS a écrit au ministre wallon de l’Emploi, André Antoine (cdH), pour tirer la sonnette d’alarme. L’administration wallonne de l’emploi a en effet récemment décidé de bloquer tout permis de travail pour les infirmières étrangères non-européennes que les CPAS sont très souvent contraints de recruter. Et faute d’infirmières en nombre suffisant et réglementaire, certaines maisons de repos publiques de Wallonie pourraient dès lors fermer. Du côté du département Emploi et Formation professionnelle, on confirme ce blocage et on l’explique par le décret wallon de mars 2012 qui a élargi aux non-Belges l’accès aux emplois dans la fonction publique, hormis aux fonctions liées à l’exercice de la puissance publique. « A la suite de cela, nos services ont voulu savoir jusqu’où cette nouvelle règle devait s’appliquer et on s’est aperçu que ce n’était pas clair. Les commentaires du décret Nollet stipulaient que cela s’appliquait à la fonction publique régionale au sens étroit du terme. Une circulaire permettait certes aux CPAS d’engager des étrangers, mais elle n’a pas de base légale. Dès lors, en attendant les avis des experts juridiques, nous avons décidé de bloquer ces permis de travail. Le paradoxe, c’est que c’est la réglementation plus souple en matière d’accès à l’emploi public qui nous a poussés à être vigilants », explique Ariane Bogaerts, inspectrice générale du département. Le ministre André Antoine dit attendre rapidement les résultats de l’étude juridique « afin de trouver une solution au plus vite ». (Belga)

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