Des faux chômeurs ont acheté de fausses attestations pour toucher des allocations

(Belga) Environ 2.000 faux chômeurs ont perçu indûment pendant des années pour près de 10 millions d’euros d’allocations, en achetant notamment de faux C4 auprès de sociétés fantômes. L’auditorat du travail de Bruxelles souhaite aujourd’hui renvoyer quinze organisateurs de cette vaste fraude devant le tribunal, peut-on lire jeudi dans la presse.

Cette fraude sociale est une des plus importante jamais révélée ces vingt dernières années, selon le substitut de l’auditeur du travail, Fabrizio Antioco. Le commerce de fausses attestations a duré plusieurs années jusqu’à 2011. Les organisateurs de cette fraude travaillaient principalement pour des sociétés qui n’existaient que sur papier. Le réseau vendait de fausses lettres de licenciement pour 150 à 350 euros. On estime à près de 2.000 le nombre de personnes qui ont ainsi pu bénéficier, indûment, d’allocations de chômage. Fabrizio Antioco parle d’un montant d’au moins 10 millions d’euros d’allocations indûment versées. Le réseau vendait également de fausses attestations d’invalidité, mais il est aussi question de fraudes aux allocations familiales et aux allocations de vacances annuelles. Ces deux mille personnes ne risquent toutefois pas directement des poursuites pénales, ajoute-t-il. « Tout d’abord il est presque impossible de poursuivre 2.000 personnes devant un tribunal. Ensuite la majorité des fraudeurs ont déjà été condamnés à de lourdes sanctions administratives: ils doivent rembourser les allocations indûment perçues et s’ils sont sans emploi à ce moment-là ils risquent également d’être privés d’allocations pour une durée allant jusqu’à 52 semaines. » Le substitut de l’auditeur du travail espère que la chambre du conseil pourra examiner cet important dossier de fraude en septembre ou octobre. (Belga)

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