Des eurodéputés veulent encadrer la facturation des bagages à main en avion

(Belga) Des députés européens ont demandé jeudi à la Commission de légiférer pour harmoniser les règles appliquées par les compagnie aériennes sur les bagages acceptés en cabine, en dénonçant des surfacturations abusives.

« Les voyageurs ont souvent l’impression d’être des moutons que l’on tond », a résumé le député travailliste britannique Brian Simpson. Selon les députés, il n’existe pas de règles communes définissant les dimensions et le poids maximum du bagage à main autorisé, et certaines compagnies, notamment les « low-cost », n’acceptent qu’un seul bagage en cabine. Si les passagers se présentent à l’embarquement avec un bagage à main jugé trop volumineux, deux bagages à main ou simplement, en plus de leur sac, les achats qu’ils viennent d’effectuer à l’aéroport, la compagnie peut les contraindre à enregistrer l’un de ces objets en soute, moyennant une indemnité qui peut atteindre 50 euros, voire plus. « Le fait de restreindre le nombre de bagages à main incite les passagers à faire des achats dans les avions plutôt que dans les aéroports », a déclaré l’élu conservateur français Michel Dantin. « L’arrivée des low-cost a permis l’essor de nos aéroports régionaux, mais nous devons nous assurer que cette entente mutuelle ne dérive pas vers un abus de position dominante », a-t-il plaidé, en demandant que « au minimum », les produits achetés dans les aéroports ne soient pas considérés comme des bagages à main. Au nom de l’exécutif européen, le commissaire Karel de Gucht a répondu que « c’est aux compagnies aériennes d’arrêter leurs propres règles dans ce domaine ». « Si le marché fonctionne et que l’information est disponible de façon transparente, cela permettra aux passagers de choisir une compagnie plutôt qu’une autre », a-t-il estimé. (ANDREAS SOLARO)

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