Des endoprothèses sphériques placées à Liège dans des anévrysmes jusque là non atteints

(Belga) Deux neuroradiologues interventionnels, dont un est rattaché au CHU de Liège, ont réalisé en août au sein de l’établissement liégeois une première dans le domaine du traitement des anévrysmes cérébraux, selon un communiqué envoyé mercredi. « C’est la première fois que des médecins parviennent à placer une endoprothèse sphérique de diversion de flux dans un anévrysme situé si loin dans la circulation sanguine », précise Delphine Gilman du service presse du CHU.

Les docteurs Otto et Patankar ont en effet placé une endoprothèse autoexpansible « WEB » dans un anévrysme qui s’était développé de manière très distale sur l’artère péricalleuse droite d’une patiente (entre les deux hémisphères cérébraux, au-dessus du corps calleux). L’endoprothèse, en nitinol tressé, a été placée sans engendrer de dégâts dans l’anévrysme de 4 mm, qui cumulait pourtant les inconvénients: placé de manière excentrée sur une artère cérébrale de petite taille, à la bifurcation entre deux branches et avec une base si large qu’on ne pouvait pas parler d’un véritable collet. Ce petit sac déformant l’artère devait pourtant être obstrué, car une rupture d’anévrysme peut avoir des conséquences catastrophiques. Une fois la prothèse placée, elle se développe de manière à former un petit ballon qui dévie le flux sanguin et exclut l’anévrysme de la circulation. « Si cette intervention a été possible, c’est grâce à la salle ‘bi-plan’ installée au CHU », indique Delphine Gilman. Cette salle, mise en service en janvier dernier, a la particularité d’être équipée d’un appareillage de radiologie bi-plan, qui permet d’obtenir simultanément et en temps réel des images à partir de différents angles de vue. Le médecin peut ainsi suivre très précisément le placement du cathéter. Les salles de ce type n’étant pas légion en Belgique, une telle intervention n’est pas appelée actuellement à être généralisée, selon Delphine Gilman. (Belga)