Des délégués à la conférence internationale sur le sida demandent l’asile en Australie

(Belga) Quelque 25 délégués à la conférence internationale sur le sida, tenue fin juillet à Melbourne, sont restés en Australie pour demander l’asile, ont annoncé lundi des associations locales.

Selon une association d’aide aux sans-abri de Melbourne, 14 délégués de pays africains ont sollicité ses services. « Ils ont tous l’intention de déposer des demandes d’asile », a précisé à l’AFP la porte-parole de HomeGround Services, Cathy Beadnell. Parmi eux, des délégués d’Ouganda, un pays parmi les plus répressifs du continent en matière d’homosexualité, où les relations entre personnes de même sexe sont passibles de la prison à perpétuité. Un centre d’aide aux réfugiés de Melbourne estime à 25 le nombre total de délégués à la 20ème conférence internationale sur le sida à s’être renseignés sur la procédure d’asile en Australie. « Ce sont manifestement des délégués qui viennent de pays où travailler autour du sida est un choix risqué pour leur vie », a estimé une employée du centre, Pamela Curr, à la télévision ABC. La question de la stigmatisation et de la discrimination à l’encontre des personnes atteintes du sida a été abondamment traitée lors de la conférence de Melbourne. Les délégués ont souligné que la législation des pays répressifs pénalisait des minorités — en particulier sexuelles — parmi les plus touchées par la maladie. L’Ouganda est loin d’être une exception sur le continent africain en matière de discrimination envers les homosexuels: près des trois quarts des pays d’Afrique disposent de législations interdisant ou réprimant l’homosexualité, souvent héritées des lois coloniales. En 2013, 35 millions de personnes vivaient avec le virus, dont plus de 70% en Afrique sub-saharienne. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire