Des communes liégeoises innovent contre les dépôts sauvages de déchets

(Belga) Qu’elles soient rurales ou citadines, les communes sont toutes confrontées au même problème: les dépôts sauvages d’ordures. Pour lutter contre ce phénomène croissant, certaines communes liégeoises tentent de mettre en place des mesures alternatives, avec plus ou moins de succès.

À Saint-Nicolas, les ouvriers communaux ont ramassé en 2011 440 tonnes de déchets dans les rues. L’action d’un agent constatateur, les amendes et la sensibilisation des habitants ne suffisant pas à diminuer le nombre de dépôts sauvages, les autorités ont décidé de dédier deux policiers à la chasse aux pollueurs. Depuis novembre, ces agents sillonnent places et parkings publics de la zone Ans et Saint-Nicolas, la nuit et les week-ends, afin de constater des flagrants délits. « Rien que lors de la première opération, trois personnes ont été interpellées », explique le bourgmestre, Jacques Heleven (PS). A Olne, la commune expérimente depuis septembre l’application BetterStreet, permettant aux habitants de poster des photos d’incivilités sur un site et aux autorités de réagir en conséquence. « Dans les prairies ou les bois, nous constatons régulièrement de grands dépôts sauvages », note Dorian Kempeneers, échevin de l’Environnement (Ecolo). « Notre but est d’être à l’écoute des citoyens et de leur montrer que nous agissons. » A Bassenge, des caméras ont été installées autour de certaines poubelles publiques. « Là où elles sont placées, la situation s’est améliorée. Mais les gens déposent leurs ordures autre part », regrette Philippe Knapen, échevin de l’Environnement (CDH). Il s’agit d’un cercle vicieux, alimenté par le fait que les pollueurs identifiés sont rarement poursuivis par le parquet. « Quand nous envoyons alors nous-mêmes des amendes, la moitié restent non-payées parce que les personnes sont insolvables », regrette Jacques Heleven. (Belga)

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