Delphine Boël justifie son action en raison des discriminations dont elle est victime

(Belga) Delphine Boël, qui a introduit lundi une double procédure en contestation de paternité de Jacques Boël, son père légal, et en reconnaissance de paternité de l’ex-souverain Albert devant le tribunal de première instance de Bruxelles, justifie son action en raison des discriminations dont elle fait l’objet en tant que fille « présumée » d’Albert, indique-t-elle lundi dans un communiqué de presse rédigé en anglais et transmis par son conseil, Me Alexis Ewbank.

« Pour être clair, cette affaire n’est pas un simple litige privé. Elle est devenue publique et politique car le roi Albert est une personnalité publique de haut rang en Belgique. Cette situation a des effets sur ma vie privée et professionnelle qui ne sont pas limités à la Belgique », explique-t-elle. Delphine Boël donne ensuite à titre d’exemple une des conséquences de cette situation sur sa vie privée. « Je suis considérée comme une ‘Personne Politiquement Exposée’ (PPE) par une société américaine et anglaise, appelée World-Check, qui fournit des informations à des banques du monde entier de manière confidentielle. Le statut public d’Albert a une énorme influence sur ma vie privée (…). Etre PPE n’est pas nécessairement négatif, il existe des ‘clean PPE’ et des ‘dirty PPE’. » Mme Boël explique que le mode d’analyse de la société World-Check la classe dans la catégorie des ‘dirty PPE’, notamment car elle est souvent répertoriée sur le web en anglais comme la fille « présumée » ou « illégitime » du roi Albert. En raison de son statut de ‘dirty PPE’, la Royal Bank of Scotland aurait débuté, en janvier 2012, une procédure pour fermer tous ses comptes en banque sans qu’elle ne puisse se justifier. « Ces comptes étaient pourtant parfaitement en ordre », explique Mme Boël. « Ce problème de statut PPE n’est qu’un exemple des discriminations contre lesquelles je dois me battre (…). J’espère désormais qu’Albert, l’homme, va prendre sa responsabilité naturelle. Je n’ai pas créé ses problèmes, je ne cherche pas un père. Par cette action, je suis déterminée à effacer les discriminations dont je suis l’objet (…). Je combats cela maintenant pour éviter à mes enfants de devoir faire face à cette situation rocambolesque dans le futur. » Delphine Boël conclut en indiquant que les tribunaux civils lui paraissent les plus adéquats pour résoudre ces problèmes. (Belga)

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