Déficits: l’OCDE appelle la zone euro à plus de souplesse

(Belga) L’OCDE a appelé jeudi la zone euro à faire preuve de plus de souplesse dans la réduction des déficits et à s’abstenir de prendre de nouvelles mesures de rigueur budgétaire pour l’instant même si cela « implique » de « ne pas respecter » les objectifs chiffrés.

Dans son « évaluation intérimaire » pour les pays riches du G7, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que le rebond de la croissance au premier semestre 2013 est plus fort que prévu aux Etats-Unis, au Japon et en Allemagne, tandis que la France et l’Italie, en stagnation ou en récession, semblent faire encore moins bien qu’escompté. « L’économie mondiale a connu un nouvel accès de faiblesse à la fin de 2012, mais l’activité se redresse actuellement dans nombre de grandes économies », estiment les auteurs du rapport. « En Europe, il faudra sans doute attendre un peu plus longtemps pour connaître une reprise significative », explique l’OCDE. Dans la zone euro, en effet, les divergences s’accroissent. Les prévisions sont relevées pour l’Allemagne, à environ +0,6% par trimestre, alors qu’elles sont abaissées pour la France (-0,1% puis +0,1%) et l’Italie (-0,4% puis -0,2%). « Les engagements actuels en faveur d’un assainissement budgétaire structurel », c’est-à-dire sans tenir compte des effets de la conjoncture, « doivent être respectés », affirme l’OCDE. Mais elle appelle à ne pas durcir l’austérité. « Cela implique », compte tenu de la mauvaise conjoncture, « de ne pas respecter les objectifs de déficit nominal », par exemple le retour à 3% du PIB dès cette année. (MUA)

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