Découverte d’une molécule protégeant le cerveau d’une addiction au cannabis

(Belga) Des chercheurs français ont découvert qu’une molécule produite par le cerveau constituait un mécanisme naturel de défense contre les effets néfastes du cannabis, ouvrant la voie à de possibles traitements contre l’addiction à cette drogue, selon une étude publiée jeudi dans la revue américaine Science.

Alors que les accros au cannabis sont évalués à plus de 20 millions de personnes dans le monde, deux équipes de chercheurs de l’Inserm se sont intéressés à la prégnénolone, un précurseur de toutes les hormones stéroïdiennes (progestérone, testostérone…). Ces chercheurs ont montré que la prégnénolone était capable de protéger le cerveau des effets néfastes du cannabis. Parmi les effets les plus connus figurent des déficits cognitifs et notamment des troubles de la mémoire ainsi qu’une perte générale de la motivation. En administrant de fortes doses de cannabis à des rats et des souris, les chercheurs ont réussi à augmenter la concentration cérébrale de la prégnénolone dans leur cerveau et à bloquer les effets néfastes du principe actif du cannabis (le THC) qui agit sur des récepteurs cannabinoides (CB1) situés sur les neurones. Les doses ingérées étaient bien supérieures à celles auxquelles sont exposés les consommateurs réguliers de cannabis, « de l’ordre de 3 à 10 fois plus », selon Pier Vincenzo Piazza, qui a conduit l’étude. En augmentant les doses, les chercheurs ont découvert un processus naturel jusqu’alors inconnu, protégeant le cerveau d’une suractivation des récepteurs CB1 et diminuant les effets du cannabis sur la mémoire. Ils ont également réalisé des tests en laboratoire sur des récepteurs CB1 humains faisant apparaître les mêmes résultats. (Belga)

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