Décès du cardinal italien Martini, grande figure du courant progressiste

(Belga) Le cardinal italien et ex-archevêque de Milan Carlo Maria Martini, une des grandes figures de l’Eglise catholique et ancien favori de son aile « progressiste », est mort vendredi à l’âge de 85 ans près de Milan, a annoncé l’archevêque de Milan, Angelo Scola.

Un vieux prêtre, qui a conservé l’anonymat, l’a annoncé aussi à des journalistes devant la maison jésuite de l’Aloisianum à Gallarate près de Milan où le cardinal était soigné. « C’est un grand homme, un grand érudit qui nous a laissé tant d’enseignements, et un homme de Dieu », a-t-il dit. Le cardinal jésuite souffrait depuis dix ans de la maladie de Parkinson. Mgr Scola avait demandé plus tôt aux catholiques de prier pour Mgr Martini en raison de « l’aggravation » de son état de santé dans la journée de jeudi. Benoît XVI, qui lui avait rendu visite en juin à Milan, est tenu « très informé » de la situation, avait assuré plus tôt le père Ciro Benedettini, vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Carlo Maria Martini, qui figurait parmi les « papabili » lors du conclave de 2005 qui devait élire Joseph Ratzinger, avait mené une contestation mesurée et nuancée au sein de l’Eglise, en faveur d’une institution en dialogue avec le monde. Le docteur Gianni Pezzoli, directeur de l’unité de neurologie du centre Parkinson de Milan qui suivait le cardinal, avait indiqué plus tôt dans la journée à l’agence de presse italienne ANSA, qu' »il n’y aurait pas d’acharnement thérapeutique » pour prolonger la vie de Mgr Martini. « La maladie évolue de la manière la plus naturelle », avait-il insisté, alors que le cardinal lui-même s’était prononcé dans le passé contre l’acharnement thérapeutique. (THOMAS COEX)

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