Débat présidentiel: Obama et Romney s’affrontent d’emblée sur l’économie

(Belga) Barack Obama et Mitt Romney, particulièrement offensif, se sont affrontés mercredi sur leurs plans fiscaux respectifs pour relancer l’économie, dès le début de leur premier débat télévisé à Denver au Colorado (ouest), suivi par des dizaines de millions d’Américains.

Le président démocrate sortant, visiblement tendu, a repris la matière de ses discours électoraux pour assurer que le plan de l’ancien gouverneur républicain du Massachusetts (nord-est) allait creuser le déficit de 5.000 milliards de dollars supplémentaires, ce que M. Romney a vigoureusement démenti. Dans un débat qui a démarré sur un ton courtois mais ferme, et a pris des aspects parfois très techniques, M. Romney a affirmé que l’économie américaine avait suivi un « chemin infructueux » depuis le début de la présidence Obama, en janvier 2009, en affirmant que la classe moyenne avait été « écrasée », reprenant les mots-mêmes récemment prononcés par le vice-président Joe Biden dont les républicains se sont emparés. « Le président a une vision très similaire à celle qu’il avait quand il s’est présenté il y a quatre ans, celle d’un gouvernement plus important, avec plus de dépenses, plus d’impôts, plus de régulations », a assuré le candidat conservateur. « Le fait est que si vous baissez les taux d’impositions de la façon que vous décrivez, M. le gouverneur, il ne serait pas possible d’identifier suffisamment d’abattements et de niches fiscales qui affectent seulement les individus aux hauts revenus pour empêcher d’augmenter le déficit », a répondu M. Obama. De son côté, M. Romney a accusé le président d’attaques « inexactes » sur son projet. Il a aussi rappelé les chiffres qui à ses yeux signent l’incompétence du dirigeant sortant en matière économique, notamment le déficit budgétaire qui est resté supérieur à 1.000 milliards de dollars malgré les promesses de M. Obama de le réduire de moitié. « Quand je suis entré dans le Bureau ovale, j’avais un déficit de plus de 1.000 milliards qui m’attendait. Et nous savons d’où il venait », a ajouté M. Obama, qui n’a pas mentionné le nom de son prédécesseur républicain George W. Bush, mais « deux guerres payées à crédit, deux dispositifs de cadeaux fiscaux qui n’étaient pas financés ». (COC)

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