Crise en Thaïlande – Le roi approuve le chef de la junte, qui promet de sévères répressions

(Belga) Le chef de la junte militaire venant de prendre le pouvoir en Thaïlande a reçu lundi l’approbation du palais pour prendre la tête du pays. Une cérémonie a eu lieu, en l’absence toutefois du roi Bhumibol (86 ans). « Afin de restaurer la paix et l’ordre, et pour le bien de l’unité du pays, le roi a nommé le général Prayut Chan-O-Cha », lequel aura pour mission « d’administrer le pays à partir de maintenant », indique l’ordre royal.

Dans la foulée de cette reconnaissance officielle, le chef de la junte a menacé lundi d' »intensifier » l’action contre les manifestants antiputsch, qui ont promis de descendre à nouveau dans la rue pour protester contre le coup d’Etat de jeudi dernier. Si les opposants manifestent à nouveau, « je vais intensifier l’application de la loi et vous devrez comparaître devant le tribunal militaire », a déclaré Prayut Chan-O-Cha lors d’une conférence de presse. La junte militaire a pris le pouvoir jeudi en Thaïlande et a dissous samedi le Sénat, annonçant qu’elle assumerait désormais le pouvoir législatif. Dimanche, plus de mille personnes s’étaient rassemblées à Bangkok pour protester contre cette prise de pouvoir. Le même jour, l’ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra avait été libérée. Elle avait été chassée du pouvoir début mai par une décision judiciaire controversée. En 2006, un putsch avait déjà chassé du pouvoir Thaksin Shinawatra, frère de Yingluck. Il avait pu organiser le retour au pouvoir de son parti aux élections de fin 2007. Depuis la première victoire électorale de Thaksin en 2001, ses formations remportent toutes les élections nationales. Cette domination de la scène politique est au coeur des revendications de l’opposition, qui a manifesté pendant sept mois à Bangkok en réclamant la fin du « clan Shinawatra », appelant de ses voeux à une intervention militaire. (Belga)

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