Coups de feu sur le plateau du Grand Journal à Cannes: 18 mois de prison pour le tireur

(Belga) L’homme qui avait tiré à blanc au milieu du public du « Grand Journal » de Canal+ lors du dernier Festival de Cannes a été condamné à dix-huit mois de prison ferme lundi par le tribunal correctionnel de Grasse (Alpes-Maritimes). L’émission de télévision française en direct avait été interrompue une demi-heure.

Après avoir fait feu en l’air deux fois le 17 mai peu après 20h00 avec un pistolet d’alarme, Stéphane Croce, 43 ans, avait dégoupillé une grenade factice, provoquant un important mouvement de foule. Lors de l’audience, l’accusé a tenté de justifier son geste en lisant une partie d’un texte préparé en détention provisoire. Il a notamment expliqué vouloir dénoncer « la justice à trois vitesses », « les mafias en col blanc », « les ONG », « l’OMS », « le tunnel de Toulon » (sic), parlant confusément de ses visions de soucoupes volantes et de spectre allongé près de lui ainsi que « d’un message à faire passer » dont le contenu est resté obscur. Le tireur avait prémédité son geste en achetant le pistolet dans une armurerie le matin même pour la somme de 300 euros et la grenade factice quelques semaines auparavant sur internet. Le ministère public, faisant le rapprochement avec « un acte de terrorisme sans le degré de violence » avait requis dix-huit mois de prison dont six avec sursis. « Son geste, c’est le triomphe de la communication nombriliste. Il dénonce une société qui n’a pas de considération pour les autres mais lui-même n’en a pas », a souligné la procureure de la République. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire