Côte d’Ivoire – la CPI veut plus de preuves avant de décider d’un éventuel procès contre Gbagbo

(Belga) Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont besoin d’informations ou d’éléments de preuve supplémentaires de la part du procureur avant de décider de mener un éventuel procès contre l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a indiqué la Cour lundi.

« La chambre a estimé que l’ensemble des preuves du procureur, bien qu’apparemment insuffisantes, ne semble pas manquer de pertinence et de valeur probante », les juges ne peuvent donc pas directement décider d’abandonner les poursuites contre M. Gbagbo, selon un communiqué de la Cour. Dans un document de 25 pages justifiant leur décision, les trois juges affirment « ne pas exclure que le procureur puisse présenter ou réunir des éléments de preuve supplémentaires » et lui allouent en conséquence un temps additionnel pour ce faire. Un nouveau calendrier a donc été établi: le procureur devra remettre un document de charges complété avant le 15 novembre 2013 tandis que la défense aura, elle, jusqu’au 16 décembre 2013 pour réagir et présenter, si elle le souhaite, des éléments de preuve à décharge supplémentaires. Laurent Gbagbo, 68 ans, est soupçonné d’avoir fomenté un « plan » impliquant notamment la commission de meurtres et de viols afin de rester au pouvoir après l’élection de son rival Alassane Ouattara en 2010, certifiée par l’ONU. Premier ex-chef d’État remis à la CPI, Laurent Gbagbo est soupçonné d’être « co-auteur indirect » de quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant les violences post-électorales. Ce refus de quitter son poste après dix ans au pouvoir avait plongé la Côte d’Ivoire dans une violente crise, longue de quatre mois qui a coûté la vie à près de 3.000 personnes. (Belga)

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