Coopération: contraint de préserver 0,51 pc, Magnette réclame de la cohérence

(Belga) Les difficultés budgétaires vont contraindre la Belgique à chercher à préserver le seuil de 0,51% du revenu national brut (RNB) à affecter à la Coopération au développement en 2013, a reconnu mardi le ministre en charge de cette matière, Paul Magnette, voyant ainsi s’éloigner l’objectif des 0,7% pour 2015. Il réclame de ses partenaires de gouvernement de la cohérence dans les projets à choisir.

Les négociations budgétaires sur la Coopération au développement sont tendues. Le budget – déjà gelé – du département représente 1,4 milliard d’euros. La décision de réduire de 10% les dépenses de chaque département fédéral, à l’exception de la politique scientifique, pèse donc particulièrement sur lui, a souligné M. Magnette (PS) auprès de l’agence Belga. Après avoir provoqué des crispations le week-end dernier, les négociations sur ce volet ont été suspendues, le temps pour M. Magnette de remplacer lundi et mardi le Premier ministre Elio Di Rupo au sommet Asie-Europe à Vientiane (Laos). Le ministre socialiste a déjà déposé une note sur la table des négociations, dans laquelle il identifie les programmes qui feront l’objet de réductions. Il dit en effet refuser toute réduction budgétaire linéaire pour des projets aux intérêts divergents. « Pas de coupes à la néerlandaise. Venir avec un chiffre absolu (d’économies à réaliser) est impossible », lance-t-il à l’adresse de « certains partis ». « Qu’enlèverait-on aux agences multilatérales (pour lesquelles des budgets pluriannuels sont fixés, ndlr) ? En Défense bien sûr, on peut savoir quel char ne pas acheter! « , explique-t-il. Il met en question le choix de certains projets (pour le FMI notamment, ou pour BIO, la société belge d’investissement pour un secteur privé fort dans les pays en développement). Se disant conscient de devoir faire sa part de l’effort, le ministre réclame des autres partis du gouvernement « de la logique pour les engagements internationaux » de la Belgique. Le minimum à ses yeux sera de maintenir le seuil de 0,51% du RNB affecté à la Coopération au développement, « comme convenu dans les engagements européens ». L’objectif de 0,7% en 2015 a très peu de chance d’être atteint. « Personne n’y arrivera à cette date », estime le ministre au vu des la crise. (BPE)

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