Coopération au développement – Le gouvernement organise une meilleure coordination des ONG

(Belga) Le conseil des ministres a approuvé vendredi un projet d’arrêté royal visant à mieux coordonner les interventions des acteurs de la Coopération non-gouvernementale pour le développement des pays du Sud, prévoyant aussi des critères de financement plus exigeants.

La diversité des acteurs de cette Coopération – un atout vu la variété des contextes d’intervention – peut s’avérer contre-productive si les moyens financiers, déjà de moins en moins disponibles, sont dispersés sans cohérence d’intervention, a relevé le ministre en charge de cette matière Jean-Pascal Labille (PS), poursuivant une politique initiée par son prédécesseur Paul Magnette. Ainsi, les ONG devront concentrer leurs moyens dans un nombre limité de pays et développer des approches thématiques cohérentes. Pour ce faire, elles partageront les analyses contextuelles qu’elles élaborent avec leurs partenaires locaux dans un pays d’intervention ou une région. L’arrêté développe aussi un seul cadre de financement harmonisé avec un tronc commun réglementaire. Ce dernier sera toutefois « suffisamment large pour valoriser les spécificités de chacun ». Les coupoles francophone CNCD-opération 11.11.11 et néerlandophone 11.11.11 seront reconnues comme structures représentatives d’ONG, au même titre que les fédérations (Acodev et ngo-federatie). Elle pourront ainsi peser sur la sélection des projets des ONG. De la sorte, le secteur se répartira les tâches « de façon plus flexible entre les structures existantes ». Les critères d’agrément des financements seront plus exigeants, conséquence de l’allongement à 5 ans de la durée des programmes et projets, destiné à offrir une plus grande prévisibilité. En revanche, les acteurs de la Coopération non-gouvernementale disposeront d’une plus grande sécurité juridique du fait que la validité de leur agrément sera portée à 10 ans. Les restrictions budgétaires sur la Coopération au développement avaient constitué l’automne dernier l’un des points d’achoppement de la confection du Budget 2013, contraignant la Belgique à se retrancher sur un seuil de 0,51% du revenu national brut (RNB) s’éloignant de l’objectif des 0,7% pour 2015. (BPE)

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