Congrès de l’Open Vld – Les libéraux flamands donnent la « priorité absolue » à l’économie

(Belga) L’Open Vld donnera la « priorité absolue » à l’économie plutôt qu’à l’institutionnel, a affirmé dimanche la présidente des libéraux flamands, Gwendolyn Rutten, en clôturant le « congrès d’avenir » qui a discuté durant trois jours du « positionnement politique » du parti au cours des prochaines années.

« Notre choix est clair: il s’agit de notre avenir, il s’agit des réformes socio-économiques », a-t-elle lancé dans son discours de clôture dans les locaux de l’ancienne maison de la radio à Flagey à Ixelles. La dernière journée du congrès libéral n’était plus consacrée aux débats ou aux votes, ce travail ayant été bouclé samedi soir. Mais dans la grande salle de Flagey, remplie comme un oeuf, avec plus d’un millier de participants, les grandes figures du parti ont jeté un coup d’oeil rétrospectif sur le congrès. Mme Rutten s’est montrée enthousiaste à propos du ressourcement idéologique de son parti, même s’il ne s’agissait pas (encore) d’approuver le programme de l’Open Vld pour les élections du 25 mai 2014. Un congrès programmatique est prévu au printemps prochain. « Nous croyons au progrès », a-t-elle dit, ajoutant que l’Open Vld était favorable à de « nouvelles solutions ». Elle a résumé les thèmes contenus dans la « déclaration d’avenir » des libéraux flamands: le « plan 5-5-5 », élaboré par la direction du parti et qui prône une réduction de 5% des dépenses publiques qui permettrait une baisse de charges de 5 milliards d’euros pour les employeurs et d’autant pour les travailleurs « pour donner de l’oxygène à l’économie, une réforme des droits de succession, un service communautaire pour les chômeurs de longue durée et le fédéralisme3. Ce « congrès d’avenir », qui a vu les libéraux retourner à leurs fondamentaux, trouve son origine dans la déclaration fondatrice du VLD (l’ancêtre du parti actuel) de 1992 et la « déclaration de novembre » adoptée en 2002. Dans son discours, Mme Rutten a souligné que l’Open Vld se choisirait un programme « réaliste et réalisable ». « Nous nous positionnons avec un programme économique fort, mais aussi avec une vision sur la société. Le socio-économisque doit être la priorité au cours des prochaines années », a-t-elle ajoute. Le nom du président de la N-VA – un parti quasiment isolé désormais dans des revendications en faveur du confédéralisme -, Bart De Wever, n’a jamais été cité lors du congrès, sauf lors d’un passage à la tribune de l’humoriste flamand Geert Hoste. Sur les questions institutionnelles, Mme Rutten s’est contentée d’affirmer que l’Open Vld souhaitait participer au prochain gouvernement disposant d’une majorité simple – et pas nécessairement des deux tiers, nécessaire à une révision de la Constitution. « Vous ne pouvez pas mener (simultanément) une nouvelle réforme de d’Etat et mettre l’accent sur l’économique », a-t-elle fait valoir. Plus tôt dans la journée, la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, avait laissé entendre lors de l’émission De Zevende Dag de la VRT-télévision que le prochain gouvernement fédéral ne devrait pas nécessairement disposer la majorité en Flandre (à l’image de la situation actuelle). Cette position diffère de celle du Cd&V, qui exclut de participer à un gouvernement qui n’aurait pas la majorité des élus dans le camp flamand du parlement. Les quelque 1.100 libéraux présents à Flagey avaient été « chauffés » par l’ancien Premier ministre et actuel député européen Guy Verhofstadt. « Combien de fois n’avons-nous pas entendu que nous allions mal? Que c’en était fini de nous? Eh bien, c’était trop tôt pour les condoléances », a-t-il lancé. Il a appelé les membres du parti à s’engager avec « feu et passion » dans la campagne pour les élections du 25 mai et à combattre le négativisme ambiant. Mais la véritable vedette du congrès libéral a été la secrétaire d’Etat à l’Asile et à l’Immigration, Maggie De Block, qui a présidé la réunion durant les trois jours. Elle a été saluée par des applaudissements nourris quand elle est montée sur scène au son de « Don’t stop me now » de Queen. Plusieurs intervenants ont rappelé que les sondages faisaient d’elle la femme politique la plus populaire en Flandre. Le député et ancien ministre Patrick Dewael a souligné que l’Open Vld avait démontré qu’il pouvait être une « fabrique à idées » et « devait le rester ». « Cette fonction de laboratoire est typique pour les libéraux », a-t-il noté. Il reste à traduire le texte idéologique adopté en programme électoral, a conclu M. Dewael. (Belga)

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