Congo: l’Eglise catholique sanctionne l’abbé Malu Malu jugé trop politique

(Belga) La conférence épiscopale du Congo (Cenco) a adopté des sanctions contre l’abbé Apollinaire Malu Malu qui malgré l’avis des évêques a accepté de présider la nouvelle commission électorale nationale indépendante (Céni), a-t-on appris de source officielle dimanche à Kinshasa.

La Cenco, réunie du 24 au 28 juin, a démis le prêtre de ses fonctions de directeur général de l’institut panafricain Cardinal Martino, un organisme de formation et de réflexion chargé du dialogue social de l’Eglise. Le prêtre sera en outre « pris en charge par son évêque qui appliquera à son endroit les sanctions canoniques qui s’imposent », précise un communiqué des évêques sans mentionner la nature des sanctions. Le 13 mai dernier la Cenco avait déjà mis en garde le religieux, considéré comme proche du Président Joseph Kabila, après qu’il eut été cité pour présider la Commission électorale réformée. Ils avaient alors affirmé que « les normes de l’Eglise catholique et la position commune de évêques interdisent formellement aux ecclésiastiques dans notre pays de prendre activement part aux partis politiques et associations à caractère politique ainsi qu’à la direction des institutions étatiques, quel qu’en soit le niveau, chargées d’organiser les élections ». Désigné en tant que « représentant religieux », Malu Malu a depuis été désigné comme président par un vote du bureau et a prêté serment début juin. Dans leur texte, les évêques rappellent « qu’ils n’ont présenté aucun ecclésiastique à la Ceni « . L’abbé Malu-Malu, 51 ans, avait présidé la première Commission électorale indépendante. Il avait à ce titre été critiqué pour avoir validé en 2006 et 2007 les résultats des élections provinciales, législatives, sénatoriales et présidentielle. (Belga)

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