Conflit en Syrie – Le régime défend son dernier bastion à Raqa contre les jihadistes de l’Etat islamique

(Belga) Des combats faisaient rage mercredi entre les jihadistes de l’Etat islamique (EI) et l’armée syrienne qui tente de défendre son dernier bastion dans la province septentrionale de Raqa, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« De violents combats durent depuis la nuit (de mardi à mercredi) dans les environs de l’aéroport militaire de Tabqa », seule position encore aux mains du régime de Bachar al-Assad dans la province de Raqa, d’après l’ONG. Au moins six jihadistes sont morts dans ces affrontements qui ont débuté depuis une dizaine de jours mais se sont intensifiés mardi soir. Dans ces combats sont utilisées des armes lourdes et moyennes tandis que le régime a recours à son aviation pour bombarder les jihadistes. Depuis ce matin l’aviation syrienne a lancé 15 raids sur les environs de Tabqa, a indiqué l’OSDH, ajoutant que des centaines d’habitants ont fui la région. L’EI, groupe ultra radical qui sème également la terreur en Irak, contrôle de très larges secteurs du nord et de l’est de la Syrie, notamment la province de Raqa. En juillet et début août, il a chassé l’armée de deux bases importantes, la base 93 et la division 17 après avoir tué plus d’une centaines de soldats. Ces attaques ont poussé le régime à lancer une campagne de bombardements aériens inédits contre les positions de l’EI dans la province de Raqa et ailleurs en Syrie, alors que jusqu’à présent, les deux bords s’évitaient. Jusqu’alors, les deux principaux fronts étaient celui opposant depuis trois ans les troupes du régime et les rebelles qui tentent de renverser Bachar al-Assad, ainsi que celui entre les rebelles et l’EI, qu’ils accusent d’avoir volé leur « révolution » en raison des atrocités qu’il commet. L’EI revendique des actes de crucifixion, de lapidation, de flagellation et des décapitations dont mardi celle du journaliste américain James Foley. Concernant la bataille de l’aéroport de Tabqa, des sympathisants de l’EI ont apporté leur soutien au groupe sur Twitter. « Les lions de l’EI ont annoncé une guerre sans merci, il est temps de décapiter les têtes des Nussairis », dénomination péjorative utilisée par des extrémistes pour désigner les Alaouites, secte hétérodoxe dont est issu le président Assad, a tweeté l’un d’eux. (Belga)

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