Conflit en Syrie – Le PAM craint les conséquences de la sécheresse

(Belga) Le Programme alimentaire mondial (PAM) redoute que la sécheresse se conjugue à la guerre en Syrie pour menacer plusieurs millions de personnes supplémentaires d’ici l’été. La production de blé devrait atteindre un plus bas historique, a averti mardi la porte-parole du PAM à Genève Elisabeth Byrs.

« Le spectre de la sécheresse » met en péril la production céréalière dans les provinces du nord-ouest du pays, Alep, Idlib et Hama, a précisé la porte-parole. Les précipitations enregistrées en Syrie depuis septembre sont inférieures à la moitié de la moyenne annuelle à long terme. « Les pluies sont de plus en plus rares. La prochaine récolte va être bien au-dessous de ce qu’il faudrait », a affirmé Mme Byrs. Les provinces les plus touchées par la sécheresse constituent plus de la moitié de la production de blé du pays. Selon l’ONU, la production de blé devrait atteindre 1,7 million à 2 millions de tonnes cette année, soit un plus bas historique. L’an dernier, la Syrie avait eu besoin de 5,1 millions de tonnes. Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) craint de son côté que davantage de Syriens quittent le pays si les pluies ne viennent pas et si les récoltes sont insuffisantes. Les prix des biens alimentaires risquent encore d’augmenter. Le PAM a lui assisté en mars 4,1 millions de personnes en Syrie, un record, sur les 6,5 millions qui auraient besoin d’une aide alimentaire. Il a besoin d’1,2 milliard de dollars d’ici la fin de l’année pour nourrir 4,2 millions de personnes en Syrie et 2,9 millions dans les pays voisins. (Belga)

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