Condamnation d’un hacker dont le virus a infecté 17.000 smartphones

La justice française a condamné jeudi un jeune hacker de 20 ans ayant développé un virus qui a affecté au moins 17.000 smartphones à un an d’emprisonnement dont six mois fermes à purger sous bracelet électronique.

Le tribunal d’Amiens a estimé que le préjudice -estimé à environ 500.000 euros- était « énorme » d’autant plus que le virus n’avait toujours pas pu être désactivé. Poursuivi pour « escroquerie et atteinte à un système automatisé de données », Dylan encourait une peine allant jusqu’à cinq ans de prison.

La procureure s’était montrée très pédagogue, expliquant à Dylan que lorsque l’on avait ses capacités intellectuelles, il fallait les mettre à profit « utilement et non de façon malveillante ».

Jeune homme éloquent, le hacker, qui avait déjà reconnu les faits en garde à vue, a expliqué calmement devant la cour la création d’un système élaboré, une idée qui lui est venue alors qu’il regardait la télévision. Selon Dylan, qui fait de la programmation depuis l’âge de 9 ans, il ne lui a fallu qu’une heure pour créer son virus.

Il mettait à disposition, sur des plateformes non officielles, des logiciels gratuits à télécharger qui, sans que l’utilisateur ne s’en rende compte, envoyaient des SMS surtaxés. Les réponses, des SMS qui contenaient des codes de micro-paiement, étaient interceptées par Dylan.

Son bénéfice personnel a été estimé à un peu plus de 4.000 euros. Il s’était notamment acheté du nouveau matériel informatique et des jeux vidéo.

Interpellé le 16 octobre, le jeune homme avait lancé son virus environ un an plus tôt, en septembre 2011.

Avec Belga

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