Conclave – La place Saint-Pierre noire de monde pour la première fumée du conclave

(Belga) La place Saint-Pierre s’est remplie en un éclair mardi soir d’une foule de curieux et fidèles venus découvrir la première fumée du conclave historique qui s’est ouvert dans l’après-midi au Vatican.

« J’espère qu’il viendra de l’extérieur de l’Europe. Le pape devra faire entrer l’Église dans une ère nouvelle », souhaite un jeune prêtre calabrais, don Mario, vêtu de noir sous un parapluie noir, le bouc finement taillé. Il se dit ému par « la grande responsabilité pesant sur les cardinaux ». Sur la place Saint-Pierre, la longue cérémonie d’ouverture du conclave a été retransmise sur des écrans géants devant une foule clairsemée, les badauds fuyant une forte averse. Mais dès l' »extra omnes », la formule latine qui marque le début du conclave, et la fin de la pluie, fidèles, curieux et touristes ont regagné la place, les yeux rivés sur la cheminée que l’on distingue à peine dans la nuit. C’est de cette fameuse cheminée, filmée en gros plan sur les écrans géants, que s’échappera la fumée dévoilant si les cardinaux se sont déjà mis d’accord sur le nom du futur pape. Blanche s’il est élu, noire si aucun n’a eu la majorité requise des deux tiers. « Il n’y aura pas de fumée blanche ce soir, c’est sûr, le délai est bien trop court pour que les cardinaux parviennent du premier coup à trouver l’homme de la situation », assure Omar Lossard, un universitaire argentin de 56 ans. Pour Adriano Stefanelli, 38 ans, étudiant en théologie brésilien d’origine italienne, « la nationalité n’est pas importante, il suffit que le nouveau pape prenne la suite des deux grands papes que nous avons eus. Un homme fort d’écoute et de dialogue. Il faut une Église plus ouverte ». Lui aussi se hasarde aux pronostics: « je pense qu’il sera choisi jeudi, sûrement quelqu’un en dehors de la Curie romaine. Je reviendrai pour chaque fumée. » Pour Graziano Toto, un Romain de 68 ans, le portrait du pape idéal fait la synthèse entre le charisme de Jean Paul II et l’esprit brillant de Benoît XVI. « Le premier, on se déplaçait pour le voir et le second surtout pour l’écouter », résume-t-il. (JAV)

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