Communauté germanophone: un gouvernement, mais pas encore de déclaration politique

(Belga) C’est une particularité de la plus petite entité fédérée du pays: la Communauté germanophone est la première à avoir constitué son gouvernement dès fin juin, après les élections du 25 mai dernier, mais cet exécutif ne possède pas encore de déclaration politique, au contraire de Bruxelles qui est donc depuis ce week-end la première entité fédérée du pays à en avoir une, sans toutefois avoir encore annoncé ses ministres.

« Notre déclaration gouvernementale est pour septembre, il n’y a pas encore de décision », a indiqué mardi le nouveau ministre-président germanophone Oliver Paasch (ProDG), au cours d’une conférence de presse à Bruxelles. Les partenaires de sa coalition – ProDG est associé aux libéraux et socialistes – se connaissent bien. « Notre programme de gouvernement existe depuis deux législatures, fondées sur le concept de développement régional global », a rappelé M. Paasch, qui y voit une raison suffisante pour avoir rapidement lancé son équipage sans déclaration politique. L’homme, peu connu des Flamands et des francophones malgré ses dix années comme ministre de l’Enseignement germanophone, continue d’essayer de se défaire des accusations d’indépendantisme lancées par le cdH après que le parti social-chrétien germanophopne (CSP), arrivé en tête au scrutin du 25 mai, eut une nouvelle fois été contourné par l’alliance des trois partis qui le suivent. « Je suis fier d’être belge, car la Belgique a donné un statut extraordinaire à notre petite Communauté, en droit et en autonomie culturelle. Si nous revendiquons aujourd’hui plus d’autonomie, à l’instar des autres partis germanophones, nous souhaitons aussi plus de coopération, dans une Belgique à quatre », a-t-il commenté. ProDG doit être vu comme un mouvement semblable aux intérêts communaux, de tendance sociale-libérale, selon M. Paasch. Et s’il devait choisir une figure tutélaire, ce serait celle d’Helmut Schmidt, le chancelier social-démocrate allemand de 1974 à 1982. « Combiner les libertés (expression, entreprise, etc) au besoin de solidarité, avec beaucoup de pragmatisme », résume-t-il. (Belga)

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