Colombie: plus de 600 nouveaux crimes imputés à l’ex-chef des milices paramilitaires

(Belga) La justice colombienne a imputé à l’ancien grand chef des milices paramilitaires Salvatore Mancuso 650 nouveaux crimes dans le cadre des exactions commises par ces groupes armés d’extrême droite avant leur dissolution, a annoncé mercredi le parquet.

Détenu aux Etats-Unis pour trafic de cocaïne, l’ex-commandant des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC), officiellement démobilisées entre 2003 et 2006, est accusé de meurtres, tortures, déplacements forcés et destructions de biens. M. Mancuso a participé, depuis sa cellule aux Etats-Unis, à l’audience devant un tribunal de Bucaramanga, qui a évoqué une « macro-criminalité », mentionnant un chiffre « approximatif » de 4.000 victimes. Les AUC, fondées dans les années 1980 pour combattre les guérillas communistes, sont tenues responsables de massacres au sein de la population civile, parfois avec la complicité de membres de l’armée et d’élus. Après leur démobilisation dans le cadre d’un processus sous le gouvernement d’Alvaro Uribe (2002-2010), nombre de ses combattants ont rejoint des organisations criminelles en Colombie. Dirigeant et porte-parole des AUC, M. Mancuso, dont la famille est d’origine italienne, a déjà été condamné par la justice colombienne à 24 ans de prison en 2012 pour le massacre de 19 personnes en 1998. Toutefois, une loi votée à l’époque de la démobilisation des milices prévoit la possibilité de réductions de peines en échange d’aveux. Dans ce contexte, la détention du chef des AUC ne pourrait pas dépasser la peine maximum de huit ans si ce dernier se trouvait en Colombie. (Belga)

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