Clip d’Indochine: le réalisateur québécois dénonce « un débat chimérique »

(Belga) Xavier Dolan, le réalisateur québécois qui a conçu le clip choc du nouveau single du groupe français Indochine, a dénoncé jeudi un « débat chimérique » après l’annonce d’une possible interdiction du clip aux moins de 16 ans.

En présentant des images violentes, qui montrent un jeune adolescent se faire crucifier puis exécuter par ses camarades en raison de son homosexualité, « on a voulu envoyer une alerte à la jeunesse », a expliqué à l’AFP le réalisateur de 24 ans, révélé en 2009 à Cannes avec « J’ai tué ma mère ». Interrogé sur une éventuelle interdiction du clip aux moins de 16 ans, voire aux moins de 18 ans, par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), il a jugé qu’il s’agissait d’un « débat chimérique qui sert à justifier l’autorité d’un comité investi d’une responsabilité sur la jeunesse ». « On voulait envoyer aux jeunes une illustration logique et concrète de la violence dont ils sont victimes, acteurs ou observateurs », a-t-il expliqué. La lutte contre le harcèlement à l’école doit se faire avec « des méthodes plus radicales que des clips publicitaires de 30 secondes » que personne ne regarde, a estimé le Montréalais. « Si l’on comparaît la violence distillée par les manifestations (contre le mariage des personnes de même sexe, NDLR) et celle de mon clip, mon clip est un conte pour enfants », a en outre estimé M. Dolan. Françoise Laborde, qui préside le groupe de travail sur la jeunesse et la protection des mineurs du CSA, a dit jeudi envisager « au minimum une interdiction aux moins de 16 ans et peut-être une aux moins de 18 ans ». (Belga)

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