Charleroi: la prison de Jamioulx oublie de libérer un détenu durant deux mois

(Belga) Un détenu carolorégien, qui avait été libéré sous conditions le 16 juin dernier par la chambre du conseil de Charleroi, n’a été relaxé que ce jeudi, après deux mois de détention préventive qu’il n’aurait pas dû effectuer, indique son avocat, Me Thomas Cloet. Selon celui-ci, une erreur administrative s’est produite à la prison de Jamioulx.

Placé sous mandat d’arrêt voici plusieurs mois pour des faits de stupéfiants, Frédéric T. avait bénéficié d’une libération sous conditions, le 16 juin, lorsque la chambre du conseil de Charleroi a ordonné son renvoi devant le tribunal correctionnel. Cette ordonnance n’a manifestement pas été comprise par le personnel pénitentiaire, qui n’a pas relâché le détenu le jour-même. Ce n’est qu’après sept semaines que ce dernier s’est inquiété de la lenteur de la procédure. Ce jeudi, Frédéric T. a décidé de changer de conseil et a consulté Me Cloet, qui s’est aussitôt enquis de sa situation. Intrigué par le retard inhabituel de la fixation du procès devant le tribunal correctionnel, l’avocat a contacté le Palais de Justice de Charleroi. Il a ainsi appris que son nouveau client aurait dû être libéré… deux mois plus tôt! A la suite de l’intervention de Me Cloet, Frédéric T. a été relâché ce jeudi, en attendant sa comparution en correctionnelle. L’avocat, qui qualifie cet oubli d’inadmissible, compte entamer une procédure en réclamation contre l’Etat belge. Son client pourrait ainsi obtenir des indemnités forfaitaires pour chaque jour de détention qu’il n’aurait pas dû subir. (Belga)

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