Changement climatique: risques et opportunités pour le secteur privé

(Belga) Avec la hausse des températures, la multiplication des événements extrêmes et une tension croissante sur les ressources, le monde économique doit s’attendre à de fortes perturbations liées au changement climatique, mais aussi à de nouvelles opportunités, souligne l’ONU vendredi dans un rapport.

Citant les dégâts causés par les inondations en Australie en 2010/2011, qui ont coûté 265 millions d’euros à l’assureur Munich Re et 185 millions d’euros au groupe minier Rio Tinto, le rapport juge que les entreprises n’ont pas d’autre choix que de s’adapter. « Des événements climatiques extrêmes jusqu’à la pression croissante sur les ressources, les changements environnementaux vont avoir un impact de plus en plus fort sur les coûts d’exploitation, les marchés, la disponibilité des matières premières », dans des secteurs aussi variés que « la finance, le tourisme, la santé et le transport », estime le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). « L’avenir du secteur privé va de plus en plus dépendre de sa capacité à s’adapter », juge-t-il dans ce rapport intitulé « GEO-5: impacts d’un environnement en mutation sur le secteur privé ». Dans le secteur du tourisme, par exemple, une augmentation de 1,4°C à 2,2°C des températures moyennes en hiver pourrait entraîner la fermeture de plus de la moitié des stations de ski du nord-est des Etats-Unis dans 30 ans. Ce rapport estime que les émissions de gaz à effet de serre devraient doubler dans les 50 prochaines années, entraînant une hausse des températures de 3 à 6°C d’ici la fin du siècle, bien au-delà de l’objectif fixé par la communauté internationale de la limiter à 2°C. Côté pénurie d’eau, le rapport cite les mines de platine dans vallée de l’Olifants en Afrique du sud. Le coût de l’eau, de plus en plus rare et utilisée également par des communautés locales, devrait être décuplé d’ici 2020. Par ailleurs, la demande globale d’électricité pourrait être 70% plus élevée en 2035 qu’en 2009, estime le PNUE qui pointe le risque d’une plus grande fragilité du système. (Belga)

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