Certains malades du sida privés d’antirétrovirus à Anvers

(Belga) Le CPAS d’Anvers ne compte plus octroyer automatiquement 800 euros par mois pour le traitement d’un sans-papier séropositif. Certaines victimes du sida se retrouveront donc sans médicament et risquent de développer un virus résistant, peut-on lire dans les journaux De Standaard et Het Nieuwsblad lundi.

Le point a été soulevé lors du dernier conseil de l’action sociale d’Anvers par les conseillers Dirk Avonts (Groen) et Dirk Van Duppen (PvdA), par ailleurs médecins. « Le remboursement d’un ARV (antirétroviral) était déjà un problème pour la précédente équipe », a reconnu Dirk Avonts. « Le nouveau conseil de l’action sociale a confirmé maintenant que tous les cas de patients atteints du VIH seront examinés individuellement et qu’il n’y aura plus de règle générale. Cela n’a pas de sens à nos yeux. Chaque patient a besoin d’antirétroviraux contre le VIH. » Après quelques jours sans ARV, les virus vont à nouveau se multiplier. En outre, une trop faible faible dose d’ARV peut entraîner le développement de virus du VIH résistants. « Cela représente une menace pour la santé publique », estime Ludwig Apers, de l’Institut de médecine tropicale d’Anvers. « Egalement parce que nous savons que de nombreux sans-papiers se prostituent pour survivre. » Du côté du nouveau conseil de l’action sociale, on souligne que les autorités fédérales n’interviennent que partiellement dans le financement des thérapies. La ministre de la Santé publique Laurette Onkelinx (PS) souhaite trouver une solution pour les sans-papiers séropositifs d’Anvers. Cette semaine, elle examinera le dossier avec la secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Maggie De Block (Open VLD). (PVO)

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