Centrafrique: violences en cours dans plusieurs localités

(Belga) Plusieurs localités au nord et à l’ouest de Bangui étaient en proie à des actes de violence, ont rapporté samedi des témoins. A Sibut, à 160 km au nord de la capitale, des habitants se terraient ou ont fui en brousse, terrorisés par des hommes de la Séléka.

« Je lance un cri d’alarme. Ça tire encore et nous sommes terrorisés », a déclaré un habitant de Sibut contacté par téléphone. « Les (ex-rebelles) Séléka règnent en seigneurs de guerre dans la ville, et il n’y a aucune force étrangère pour nous protéger ». La gare routière, le marché, ont été ravagés. Les violences qui ont démarré vendredi matin ont fait au moins trois morts, « mais il y en a certainement plus dans les quartiers ». Selon une source religieuse à Bangui, la paroisse de Sibut a également été attaquée par les Séléka. « On a tenté de joindre la Misca (force africaine) et Sangaris (force française) pour un secours rapide, mais pour le moment il n’y a personne ». Contactée, la Misca a indiqué qu’une de ses équipes faisait route vers Sibut. Toujours selon cette source religieuse, d’autres incidents étaient en cours à Bossemptélé, non loin de la frontière camerounaise, dans l’ouest. En revanche, le calme semble être revenu à Boali, à 90 km au nord-ouest de Bangui. Cette localité avait été le théâtre, la veille, d’affrontements meurtriers entre Séléka et milices chrétiennes anti-balaka. Ces violences ont fait, selon une source militaire centrafricaine, au moins trois morts, des civils musulmans. L’armée française a lancé vendredi une opération sur l’axe reliant Bangui à la frontière camerounaise. « Plus d’une centaine d’hommes sont directement impliqués sur le terrain, entre Bangui et Bossembélé » a déclaré le lieutenant-colonel Thomas Mollard, responsable de la communication. (Belga)

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