Centrafrique: la rébellion menace à nouveau d’entrer dans Bangui

(Belga) La coalition rebelle centrafricaine du Séléka, désormais aux portes de Bangui, a menacé à nouveau lundi de rentrer dans la capitale, accusant le pouvoir d’exactions sur les populations civiles et les proches de la rébellion.

« Nous en appelons aux forces africaines de maintien de la paix pour qu’elles interviennent immédiatement dans la capitale pour faire cesser les exactions et assassinats de prisonniers, ou qu’elles ne nous empêchent pas de le faire », a déclaré dans un entretien téléphonique à l’AFP le porte-parole du Séléka Eric Massi. Il faisait référence aux forces des Etats d’Afrique de l’Ouest présentes en Centrafrique pour jouer un role stabilisateur dans ce pays en proie à des troubles récurrents. Le Séléka accuse notamment le pouvoir de préparer une offensive « pour attaquer nos positions à revers à partir de Batangafo », ville du nord prise par le Séléka dès le début de son offensive, il y a trois semaines. « Il ne fait plus aucun doute que la sincérité des promesses de François Bozizé faites à Yayi Boni n’est pas réelle », a-t-il ajouté. Dimanche, le président de l’Union Africaine Thomas Boni Yayi s’est rendu à Bangui pour un entretien avec François Bozizé, à l’issue duquel le président centrafricain a promis des négociations sans délai à Libreville et la formation d’un gouvernement d’union nationale. Déployée à Damara, dernier point stratégique à 75 km de Bangui, la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC) a annoncé vendredi le renforcement de son effectif « d’interposition ». (DDM)

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