Célébration modeste des deux ans de la révolution en Tunisie

(Belga) La Tunisie marquait lundi modestement les deux ans de la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, première révolution du Printemps arabe, alors que le pays est déstabilisé par les violences sociales, une menace jihadiste et une impasse politique.

Le coup d’envoi des cérémonies a été donné vers 8h00 par le chef de l’Etat Moncef Marzouki, le Premier ministre, l’islamiste Hamadi Jebali et le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar qui ont salué le drapeau, place de la Kasbah, non loin du siège du gouvernement. Peu après, M. Jebali, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail, Houcine Abassi, et la chef du patronat tunisien, Wided Bouchamaoui, ont signé un « pacte social » à l’Assemblée nationale constituante (ANC). La signature de ce texte a une portée symbolique importante, misère et chômage ayant été les causes majeures de la révolution de l’hiver 2010-2011. Or depuis l’été les grèves, les manifestations et les heurts entre manifestants excédés par la pauvreté et policiers se sont multipliés. Le Premier ministre, issu du parti islamiste Ennahda, a promis lundi de « redoubler d’efforts » pour construire le consensus dans le pays et générer la croissance et a assuré vouloir élargir la coalition au pouvoir pour surpasser les profondes divisions de la classe politique. Dans le centre de Tunis, les militants de différents partis d’opposition et pro-pouvoir ont défilé séparément sur l’avenue Habib Bourguiba, haut lieu de la révolution du 14 janvier 2011, qui a marqué le début du Printemps arabe. Plus d’un millier de militants de partis d’opposition laïques et des islamistes pro-gouvernementaux y étaient notamment réunis. (FETHI BELAID)

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