Cancer du col de l’utérus: les femmes pourraient elles-mêmes réaliser leur frottis

(Belga) Le cancer du col de l’utérus peut être dépisté aussi efficacement sur un frottis effectué par les patientes elles-mêmes que sur un frottis pratiqué par un médecin, selon les conclusions d’une étude de l’Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) publiée mardi dans la revue The Lancet.

« On remarque un pourcentage considérable de femmes qui ne se soumettent à aucun test de dépistage. En donnant la possibilité à ces dernières d’effectuer elles-mêmes leur frottis, on pourrait augmenter le taux de couverture du dépistage et réduire, à terme, le nombre de cas de cancer du col de l’utérus », explique le Dr Marc Arbyn, auteur principal de l’article en question. Presque tous les cas de cancer du col de l’utérus sont provoqués par certains types de papillomavirus humain (HPV). La plupart du temps, le virus disparaît spontanément, mais, s’il persiste, il peut former des lésions locales au niveau du col de l’utérus. Ces lésions peuvent être dépistées grâce à un frottis et être traitées avant l’apparition d’un cancer invasif. Le cancer du col de l’utérus est, dans le monde, le troisième cancer le plus fréquent chez la femme. Chaque année, environ 500.000 nouveaux cas sont diagnostiqués et 250.000 femmes meurent de la maladie. Un dépistage précoce peut considérablement réduire la mortalité associée à ce type de cancer. « Il nous reste maintenant à mettre à l’essai différentes combinaisons de tests HPV et d’instruments de prélèvements individuels et à trouver quelles combinaisons donnent d’aussi bons résultats que les tests faits par un médecin », conclut le Dr Arbyn. « Les scientifiques pourront alors décider, sur la base de cette sélection, quelle combinaison est la plus adaptée et de quelle manière elle doit être utilisée dans la pratique. » (Belga)

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