Cambodge: le chef de l’opposition en exil a été gracié

(Belga) Le leader de l’opposition cambodgienne Sam Rainsy, qui vit en exil en France pour échapper à la prison, a été gracié vendredi par le roi, selon le décret royal lu par l’AFP, qui ouvre la voie à son retour au pays avant les législatives du 28 juillet.

La grâce a été demandée par le Premier ministre Hun Sen « dans un esprit de réconciliation », a précisé un responsable gouvernemental sous couvert de l’anonymat, précisant que l’opposant n’aurait de toute façon « pas le droit » de participer au scrutin. Le chef du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) vit en exil en France pour échapper à une peine totale de 11 années de prison dans des affaires différentes, des condamnations que ses partisans jugent politiques. Il y a quelques jours, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, il avait promis de rentrer au Cambodge avant ces élections dont Hun Sen est une nouvelle fois donné gagnant après 28 ans au pouvoir. « Tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant est de protéger le territoire et les intérêts de la Nation ainsi que servir le peuple cambodgien », avait-il indiqué, se déclarant « prêt à mourir pour sauver la nation du désastre ». Rainsy est considéré comme le plus important adversaire du Premier ministre, qui a conquis le pouvoir en 1985 et a promis de s’y maintenir jusqu’à ses 74 ans. L’opposition dénonce un système de corruption généralisée et la mainmise du clan Hun Sen sur tout les organes du pouvoir. Et les Etats-Unis notamment ont émis des doutes sur l’équité du processus électoral sans la participation effective de Sam Rainsy. Mais l’opposant ne pourra ni voter ni être candidat, la commission électorale lui ayant interdit d’y participer. (Belga)

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