Cambodge: la libération de l’ex-« première dame » des Khmers rouges retardée

(Belga) La libération de l’ex-« première dame » des Khmers rouges par le tribunal international de Phnom Penh a été retardée vendredi suite à un appel du parquet réclamant de plus amples garanties, a indiqué la juridiction.

« Les co-procureurs ont fait appel de la décision de la cour de libérer Ieng Thirith et des conditions qui y sont attachées », a déclaré son porte-parole Neth Pheaktra. « Ils veulent une libération sous condition ». L’ex-ministre des Affaires sociales du régime de Pol Pot, âgée de 80 ans et probablement atteinte de la maladie d’Alzheimer, s’est vue diagnostiquer jeudi une santé mentale trop dégradée pour assumer un procès. Mais le parquet estime que ses réquisitions n’ont pas été entièrement satisfaites. Il exige qu’elle se présente toutes les semaines aux autorités et rende son passeport, une démarche que les juges estiment impossible pour une accusée qui souffre de problèmes de mémoire. Une chambre d’appel de la cour a 48 heures pour décider d’entendre ou non cette requête du parquet, auquel cas elle aura 15 jours supplémentaires pour trancher. En attendant, Ieng Thirith demeurera dans la prison attenante au tribunal où elle était jusqu’à présent retenue. L’époux de Thirith Ieng Sary, ex-ministre des Affaires étrangères, ainsi que l’idéologue du régime Nuon Chea et le président du « Kampuchea démocratique » Khieu Samphan, sont actuellement jugés pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’Humanité. La décision de libérer la belle-soeur de Pol Pot a soulevé des protestations de familles de victimes et rappelé combien le grand âge des accusés rendait problématique la lenteur de la cour. (VIM)

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