Calendrier scolaire: Mgr Léonard souhaite bonne chance aux « nouveaux iconoclastes »

(Belga) Les dénominations non confessionnelles des congés et vacances scolaires en Fédération Wallonie-Bruxelles n’auront guère d’influence sur le vocabulaire employé au quotidien par les citoyens, a estimé vendredi le primat de Belgique, André Joseph Léonard, interrogé sur les ondes de La Première.

« Ces changements auront le même avenir que le calendrier républicain », a prédit l’archevêque. Instauré en 1792, sous la Révolution française, ce calendrier avait changé les noms des mois (brumaire, ventôse, pluviôse, etc.) et commençait à compter les années à partir de l’an I, année de la révolution. Il fut abrogé en 1806. Selon Mgr Léonard, les gens continueront à utiliser les anciennes appellations de vacances de Pâques, de Noël ou encore de Toussaint. « Curieux et irréaliste », a-t-il ajouté. Si un dessein idéologique, visant les « racines chrétiennes » de la société belge, se cachait derrière ces modifications, le dignitaire religieux « souhaite bonne chance aux nouveaux iconoclastes ». Les références chrétiennes abondent dans les oeuvres culturelles sous nos latitudes, a-t-il fait remarquer. Les réseaux sociaux ont fourmillé de commentaires passionnels mardi en semblant découvrir, à la lecture d’un article de presse abondamment repris sur les sites d’actualité, que les vacances et congés scolaires portaient pour l’administration des noms aussi neutres que « vacances d’hiver » ou « congé de détente » (pour vacances de Noël et de Carnaval). La ministre Simonet (cdH), qui reprend ces appellations officielles dans un projet de décret visant à pérenniser les dates de vacances et congés scolaires, a jugé mercredi « piquant » qu’on les lui attribue. Ces appellations sont en effet utilisées dans des textes légaux depuis le début des années 2000, certains les faisant même remonter aux années ’80. Les écoles sont en outre libres d’utiliser les appellations qu’elles souhaitent. L’enseignement catholique lui-même trouve ces appellations déconfessionnalisées légitimes, « dans une société marquée par la diversité ». Le directeur du SeGEC (Secrétariat général de l’Enseignement catholique), Etienne Michel, avait ainsi souligné sur la RTBF qu’elles « laissaient chacun libre de donner le sens » qu’il voulait à ses vacances. (NBA)

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