Cafouillage de communication autour d’un raid contre l’ETA

(Belga) Un responsable du ministère espagnol de l’Intérieur a démissionné vendredi, assumant « l’erreur » commise par ses services en annonçant des arrestations liées au groupe armé basque ETA avant que la police ne lance son raid.

Vivement critiquée par une partie de l’opposition et des médias depuis mercredi pour ce faux pas, le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, « a accepté » la démission de son directeur de communication, Alberto Gimeno, indique son cabinet dans un communiqué. Le responsable a démissionné « après l’erreur qui s’est produite dans son département lorsqu’un communiqué de presse et un tweet annonçant l’arrestation de plusieurs membres de l’ETA ont été publiés avant le début de l’opération antiterroriste », poursuit le ministère. Le ministère de l’Intérieur avait annoncé mercredi l’arrestation de « membres présumés de l’ETA » sur son compte Twitter et dans un communiqué, annulé quelques minutes plus tard. Selon les médias espagnols, l’annonce prématurée de l’opération aurait permis aux suspects, avertis par les réseaux sociaux, de cacher et de détruire des preuves avant l’arrivée des agents. Au-delà de la polémique provoquée par l’annonce anticipée du raid, cette opération a suscité « la stupeur » du gouvernement nationaliste basque et l’indignation de la gauche indépendantiste qui a accusé Madrid de torpiller les efforts de normalisation après l’abandon de la violence annoncée par l’ETA le 20 octobre 2011. Classée organisation terroriste par l’Union européenne et les Etats-Unis, l’ETA réclame le rapprochement de ses prisonniers du Pays Basque et leur amnistie avant d’envisager d’aller plus loin, avec le désarmement et la dissolution qu’exigent l’Espagne et la France. (Belga)

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