Burkina Faso – Le camp Compaoré dominant à l’issue des législatives, l’UPC premier opposant

(Belga) Le camp du président burkinabè Blaise Compaoré perd du terrain mais reste très dominant à l’issue des législatives du 2 décembre, tandis que l’Union pour le changement (UPC) est confirmée comme première force d’opposition, selon les résultats complets proclamés vendredi.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a finalement annoncé dans la soirée les résultats dans la province du Kadiogo, celle de la capitale Ouagadougou, qu’elle n’avait pu donner jeudi avec ceux des autres provinces. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti présidentiel, y obtient quatre sièges sur neuf à pourvoir, et l’UPC de Zéphirin Diabré deux, selon les résultats provisoires annoncés par la Céni. Au niveau national, le CDP totalise 70 sièges (contre 73 auparavant), sur les 127 sièges à pourvoir (contre 111 dans l’Assemblée précédente). Avec ses quatre alliés, le camp présidentiel est fort de 97 députés (contre 99). Il demeure donc en position très dominante, malgré un certain effritement. Créée il y a à peine deux ans, l’UPC s’impose comme première force d’opposition avec 19 sièges. Au total, l’opposition obtient 30 députés. L’UPC a dénoncé des « fraudes et irrégularités massives » lors du vote dans le Kadiogo. Ces élections avaient doublement valeur de test. Il s’agissait d’abord du dernier grand rendez-vous électoral avant 2015, terme normal du dernier mandat de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis le putsch de 1987, dont la succession hante le débat politique. C’étaient aussi les premiers scrutins depuis les mutineries du premier semestre 2011 qui ont failli emporter le régime. Les législatives ont connu un taux de participation historiquement élevé, à 75,96%. (AHMED OUOBA)

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