BUDGET : Rubik, plus-values? Di Rupo assure qu’il ne fera rien sans l’accord des six
(Belga) Alors que les divergences se sont multipliées ces derniers jours au sein du gouvernement fédéral sur les pistes pouvant renflouer le budget, le Premier ministre Elio Di Rupo s’est prudemment refusé vendredi de prendre parti.
L’accord Rubik proposé par la Suisse à la Belgique pour régulariser la situation de ses ressortissants ayant des comptes dans les établissements financiers helvétiques est défendu par les libéraux et envisagé par le cdH, mais le sp.a en a fait un enjeu de gouvernement. De même, la taxation des plus-values sur actions, défendue encore vendredi matin par Paul Magnette (PS) et envisagée par les centristes, est vigoureusement rejetée par l’Open Vld. Interrogé sur ces sujets vendredi à l’issue du conseil des ministres, Elio Di Rupo s’est retranché derrière l’accord de gouvernement, rappelant le consensus nécessaire au gouvernement hexapartite. « Il y a un accord de gouvernement, on l’exécute. Chaque fois qu’on le quitte, il faut l’accord des six partis », a-t-il souligné. Assurant sourire en coin maintenir « un intense degré de réflexion » sur ces sujets, il a aussi laissé à ses ministres le choix de s’exprimer librement. Quant aux chiffres du Bureau du plan, Elio Di Rupo a rappelé qu’ils résultaient d’un exercice macro-économique devant être affiné par le comité de monitoring. « On verra ensuite quel assainissement mettre en oeuvre, mais il est trop tôt pour tirer des conclusions ». Il a souligné que si la croissance belge était négative pour 2012 (-0,1 pc), celle de la zone Euro l’était à hauteur de -0,5 pc. « La discussion est donc aussi à mener avec tous les chefs de gouvernement. Il faut rebondir d’une manière ou d’une autre, car l’Eurozone peine à retrouver un minimum de chemin vers la prospérité », a exhorté M. Di Rupo. (VIM)
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