Budget – Les chefs de file du gouvernement se réjouissent du changement de cap budgétaire

(Belga) Les chefs de file du gouvernement se sont réjouis mardi de la nouvelle orientation du cadre budgétaire examinée la veille avec le Commissaire européen Olli Rehn, qui permet de relâcher l’effort nominal pour 2013 à condition d’insister dans la prise de mesures structurelles et de veiller à maintenir le ratio de la dette à moins de 100 du PIB.

« On va revoir la trajectoire » de sorte qu’elle sera « plus intelligente » et « plus en phase avec l’économie », s’est réjouie la vice-première ministre Laurette Onkelinx (PS) selon qui les mesures structurelles, prises en « recettes et en dépenses », permettront un retour à l' »équilibre structurel en 2015″, une nouvelle donne, la Commission exigeant à cette échéance un retour à l’équilibre nominal. « On a décidé d’une nouvelle trajectoire avec la Commission », s’est félicité le ministre des Finances Koen Geens (CD&V), évoquant un acte très « judicieux » qui permettra un retour à « l’équilibre structurel en 2015 ». Evoquant un « engagement européen » qui va au-delà de ce que la Belgique avait promis, le vice-premier ministre Didier Reynders (MR) a confirmé qu’il restait à trouver « à peu près un milliard d’euros » de mesures structurelles à charge du fédéral. Cela signifie, selon lui, que le déficit nominal pour 2013 pourra se situer « entre 2 et 2,5% », alors que la Belgique s’était engagée à viser les 2,15%. Jusqu’ici, la Belgique s’était engagée en faveur d’un effort de 0,75% de mesures structurelles, qu’elle fait monter à 1%. « C’est exceptionnel », a indiqué Didier Reynders, « considérable », a surenchéri le ministre du Budget Olivier Chastel (MR). A ce stade, le gouvernement réalise déjà un certain nombre de ces mesures, pour la moitié de l’effort. Il reste donc O,5% à trouver, soit entre 1,8 et 1,9 milliard d’euros dont un peu plus d’1 milliard à charge du fédéral. A côté de cela, le gouvernement devrait également décider d’une série de mesures non récurrentes. Le Comité ministériel restreint s’est lancé mardi après-midi dans les arbitrages politiques. Parmi les mesures évoquées ces dernières heures, celle de la taxation de l’épargne se trouve sur la table mais ne semble pas faire consensus. C’est avec prudence qu’est par ailleurs accueillie la piste d’une hausse de TVA dont la conséquence pourrait mettre à mal la confiance des consommateurs. (OCH)

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