Bruxelles – Fonction publique – Le SLFP attaquera l’arrêté destiné à remettre le patron de l’administration en selle

(Belga) Le Syndicat Libre de la Fonction Publique attaquera au Conseil d’Etat l’arrêté pris en urgence, jeudi dernier, par le gouvernement bruxellois afin de remettre en selle l’actuel patron de l’administration bruxelloise Christian Lamouline, ex-directeur de cabinet du ministre cdH Benoît Cerexhe. Il fera de même, dans le futur, pour « toute procédure politiquement frauduleuse et orientée lors de nominations importantes dans les administrations » bruxelloises, a-t-il averti mercredi.

Mardi, le chef de file de l’opposition FDF Didier Gosuin avait durement critiqué le projet d’arrêté adopté jeudi dernier par le gouvernement bruxellois pour sauver la tête du patron de l’administration régionale, Christian Lamouline, dont la nomination est remise en cause par l’auditeur du Conseil d’Etat. Dans les rangs gouvernementaux, certains ont discrètement fait observer que les formations de l’opposition, MR et FDF avaient aussi ont « régulièrement loti » l’administration avec des membres de leurs cabinets par le passé. On évoque le cas de Michel Peiffer, directeur de cabinet de Didier Gosuin, nommé Directeur général de Bruxelles-Formation, et de Michel Van Der Stichele parachuté en 1996 par un ministre MR à la tête de l’administration des Pouvoirs locaux où il n’avait jamais travaillé. De son côté, le secrétaire d’Etat chargé de la Fonction Publique Bruno De Lille (Groen) a souligné que le gouvernement bruxellois a fait le choix d’une procédure « objective et transparente » dans l’attribution des mandats dans l’administration (assessment auprès d’un bureau de sélection privé, audition et par un jury d’experts indépendants). Le gouvernement n’a aucun moyen de repêcher des candidats jugés inaptes. Toujours selon Bruno De Lille, l’arrêté pris la semaine dernière est destiné à lever une ambiguïté relevée par l’auditeur du Conseil d’Etat. Celui-ci part du principe que les collaborateurs de cabinet relèvent du secteur public, mais qu’ils ne sont ni des agents statutaires ni des agents contractuels et qu’ils ne pourraient dès lors être pris en compte dans les candidatures aux mandats. La modification des statuts des agents contenue dans l’arrêté est destinée à lever cette ambiguïté, a-t-il indiqué. (HERWIG VERGULT)

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