Brussels Airport bénéficiera d’un subside annuel de 19 millions d’euros pour la sécurité

(Belga) Le conseil des ministres a approuvé jeudi l’octroi d’un subside annuel de 19 millions d’euros pour financer les infrastructures de sécurité à Brussels Airport, une mesure destinée à soutenir indirectement la compagnie belge en difficulté SN Brussels, mais aussi JetairFly et Thomas Cook, face à la concurrence jugée déloyale exercée par Ryanair.

La compagnie low cost, installée à Charleroi, opère en effet avec du personnel belge mais officiellement enregistré en Irlande, localisation nettement plus avantageuse d’un point de vue fiscal et social. Une récente directive européenne a prévu de mettre fin à cette distorsion de concurrence, mais celle-ci ne livrera ses pleins effets qu’en 2020 seulement. Pour permettre à ces compagnies belges de tenir jusque là, le gouvernement a approuvé jeudi un plan élaboré par le secrétaire d’Etat à la Mobilité, Melchior Wathelet (cdH). Doté de 19 millions d’euros, celui-ci vise à financer partiellement les infrastructures de sécurité aéroportuaire de Brussels Airport, une aide publique permise par la Commission européenne. Ce subside couvrira le tiers des coûts totaux des prestations aéroportuaires en matière de sécurité. Il permettra ainsi à Brussels Airport d’instaurer un tarif dégressif en redistribuant la subvention aux compagnies aériennes au prorata de leur nombre de passager. La mesure ne s’appliquera toutefois qu’aux compagnies qui dépassent les 400.000 passagers annuels hors transfert à Brussels Airport. Ce seuil limitera en réalité le bénéfice de l’aide aux seules compagnies belges, SN Brussels, JetairFly et Thomas Cook. Le mécanisme est prévu pour une période de trois ans. Une évaluation est prévue en 2015. Le secrétaire d’Etat Melchior Wathelet s’est dit confiant, jeudi, que le dispositif ne serait pas pris en grippe par la Commission européenne, pourfendeuse des aides d’Etat déguisées. (Belga)