Breivik: le Premier ministre norvégien bat sa coulpe et promet des mesures

(Belga) Le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, tancé pour l’impréparation du pays face aux attaques d’Anders Behring Breivik, a dit ses regrets mardi mais exclu une démission, promettant de nouvelles mesures pour doper la sécurité.

Devant le Parlement réuni à sa demande en session extraordinaire, M. Stoltenberg a répondu aux critiques d’une commission indépendante qui avait conclu que l’attentat à la bombe à Oslo aurait pu être évité et son auteur arrêté plus tôt, ce qui aurait allégé le bilan de 77 morts. « Grubbegata (la rue longeant les ministères, NDLR) aurait dû être fermée, elle ne l’était pas. Le tueur aurait pu être arrêté plus tôt, il ne l’a pas été. Plusieurs mesures de sécurité auraient dû être mises en oeuvre, cela n’a pas eu lieu », a reconnu le responsable travailliste. « Je le regrette », a-t-il dit devant les élus, répétant des propos déjà tenus dans le passé. Dans un rapport, cinglant, publié le 13 août, la commission mise en place par le gouvernement avait éreinté la réponse des autorités à l’attentat à la bombe et à la fusillade de l’île d’Utoeya perpétrés le 22 juillet 2011 par Breivik. Elle avait notamment pointé l’apathie, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, qui avait empêché de fermer une partie du quartier à la circulation comme préconisé depuis 2004. Les manques et erreurs mis en lumière ont sans doute coûté de précieuses vies. Sous pression depuis la publication du rapport qui a entamé l’immense popularité dont il bénéficiait depuis la tragédie, M. Stoltenberg a de nouveau implicitement exclu une démission, soulignant que sa responsabilité était de mettre en oeuvre les recommandations de la commission. (GFR)

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