Brahimi: le Conseil de sécurité doit agir en Syrie, « détruite petit à petit »

(Belga) La Syrie est « détruite petit à petit » par le conflit entre gouvernement et opposition armée et le Conseil de sécurité doit agir d’urgence, a affirmé mardi le médiateur international Lakhdar Brahimi.

« Le Conseil ne peut se contenter de dire +Nous sommes divisés, donc attendons des jours meilleurs+, ils (les membres du Conseil) doivent se saisir de ce problème maintenant », a-t-il déclaré à la presse après avoir rendu compte au Conseil de sa mission. « Si on exerce un peu plus de pression (sur les protagonistes du conflit), il y aura peut-être un peu plus de progrès », a-t-il estimé. Il a suggéré notamment que le Conseil « lève l’ambiguïté » contenue dans la déclaration de Genève sur le sort à réserver au président Bachar al-Assad dans une transition politique. Selon lui, le gouvernement de transition prévu par la déclaration de Genève « doit avoir les pleins pouvoirs exécutifs c’est-à-dire que tous les pouvoirs de l’Etat doivent aller à ce gouvernement », ce qui écarterait de fait le président Assad. Les Occidentaux et l’opposition syrienne réclament le départ d’Assad alors que la Russie refuse de l’envisager a priori. Moscou et Pékin ont mis leur veto à trois reprises à des résolutions occidentales visant à faire pression sur Damas depuis le début de la crise en mars 2011. Devant le Conseil, M. Brahimi a peint un tableau très noir du conflit en Syrie, selon des diplomates présents, déclarant qu’il avait atteint « des niveaux d’horreur sans précédent » et était en train de « briser » le pays. Le médiateur a aussi constaté qu’il n’y avait « pas de progrès » dans les efforts de paix menés en Syrie. (FABRICE COFFRINI)

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