BNP Paribas mise à l’amende – Crombez réclame plus de pouvoir pour le parlement

(Belga) Le parlement doit recevoir plus de pouvoir afin de surveiller les banques de plus près, a affirmé lundi soir le secrétaire d’État à la Lutte contre la fraude John Crombez (sp.a), après la mise à l’amende de BNP Paribas pour rupture d’embargos américains.

« Je vois les tribunaux lancer des enquêtes, tant pour fraude fiscale que pour blanchiment, mais (ces pratiques) continuent de se produire », a dit constater le secrétaire d’État démissionnaire, dans l’émission TerZake (VRT). « C’est comme si la crise bancaire n’avait rien appris à certains banquiers », a ajouté M. Crombez. A ses yeux, si les pouvoirs publics « ne peuvent rien faire » au sein d’une banque, le mieux serait d’en sortir. A moins que les Etats-membres de l’Union européenne confient davantage de compétences aux parlements pour accroître leur capacité de surveillance des banques, a-t-il suggéré. « Ce qui n’est pas acceptable, c’est que dans certaines banques, des gens sans le moindre scrupule puissent déterminer quels risques faire courir à leur propre banque, aux membres du personnel et à la société ». Les institutions européennes disposent de règles et de lois, mais les condamnations et les sanctions se font attendre, a ajouté John Crombez. Le ministre des Finances Koen Geens (CD&V), de son côté, devrait avoir un contact avec les représentants belges au conseil d’administration de BNP, avant une rencontre avec l’administrateur délégué Jean-Laurent Bonnafé. BNP Paribas a reconnu lundi avoir réalisé des opérations en dollars avec des pays sous embargo économique des Etats-Unis, Cuba, l’Iran et le Soudan, et accepté de régler une amende record de 8,9 milliards de dollars pour échapper à des poursuites pénales. (Belga)

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