Blanchiment d’argent – « Les signalements de la CTIF ne suffisent pas pour des poursuites »

(Belga) Les informations que transmet la Cellule de traitement de l’information financière (CTIF) aux parquets sont sans aucun doute utiles, mais ces informations en elles-mêmes ne sont souvent pas suffisantes pour entreprendre des poursuites judiciaires, indique mercredi le parquet de Bruxelles.

Le parquet de Bruxelles réagit ainsi aux déclarations du secrétaire d’Etat à la Lutte contre la Fraude fiscale John Crombez (sp.a), qui souhaite que le suivi des dossiers de blanchiment d’argent bénéficie d’un meilleur suivi de la part de la justice. Au cours de l’année 2012, à peine 1,5% des montants identifiés ont donné lieu à des amendes ou des confiscations, soit 33 millions d’euros sur les 2,2 milliards d’euros que la CTIF a dénoncés l’an dernier aux parquets comme résultant d’un blanchiment. « Il y a en effet davantage de signalements, mais leur suivi n’est pas satisfaisant », avait commenté mercredi matin John Crombez. « Il est vrai que nous recevons de nombreux signalements de la CTIF », répond le parquet bruxellois. « Ces informations (de la CTIF) sont très certainement utiles, mais cela ne suffit pas pour poursuivre quelqu’un. Notre rôle au parquet est de démontrer que l’argent ne peut pas avoir la moindre origine légale. Pour chaque signalement, une enquête supplémentaire est nécessaire, et tout signalement ne donne pas toujours lieu à des poursuites », conclut-il. (Belga)

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