Bilan en demi-teinte à la veille de la 10e journée mondiale contre la peine de mort

(Belga) Dix ans après la première journée mondiale contre la peine de mort, 17 pays supplémentaires ont aboli cette pratique, a indiqué mardi Amnesty International, l’une des associations à l’origine de cette journée mondiale qui a vu le jour le 10 octobre 2003. A cette époque, 80 pays avaient aboli la peine de mort. Ils sont aujourd’hui 97.

Aux Etats-Unis, on compte 1/3 d’exécutions en moins et les condamnations à mort ont diminué de presque 50% en dix ans. Par ailleurs, sur 198 pays, 21 ont procédé à des exécutions en 2011, contre 28 il y a dix ans, se réjouit Amnesty International dans un communiqué. De nombreux pays africains ont également aboli la peine de mort au cours de cette décennie. Seuls 5 d’entre eux en moyenne ont procédé à des exécutions au cours de cette même période, selon l’organisation mondiale de défense des droits de l’homme. Les défis en matière de lutte contre la peine capitale restent cependant nombreux. Un nombre record d’exécutions en Irak, en Iran et en Arabie Saoudite ont été enregistrées, déplore l’ONG. « La peine de mort est appliquée à la suite de procès qui ne sont pas conformes aux normes internationales et elle ne sanctionne pas uniquement des meurtres ou des actes violents », souligne-t-elle. Elle s’applique encore pour des délits liés aux stupéfiants, pour le blasphème, l’apostasie, le viol, la sorcellerie ou encore pour des crimes économiques. Lors de la 67e Assemblée générale des Nations unies, fin 2012, une 4ème résolution appelant à un moratoire sur le recours à la peine de mort sera présentée, alors que le nombre de pays soutenant cette résolution a fortement progressé depuis 2007, selon Amnesty International. (EMILIEN CANCET)

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